RL : Bernard Desumer : « L’Euro, un déclencheur »

Publié le par Olivier

Suite de la revue des articles du RL consacré à la visite de MM. Thieriez et Escalettes, avec l'interview de Bernard Desumer, président de la Ligue Lorraine de Football

• Les villes de Metz et Nancy postulent toutes les deux à accueillir des matches de l’Euro 2016, s’il a lieu en France. Se trouvent-elles en concurrence ?

« Inévitablement. Seize villes sont en lice pour figurer dans le dossier de candidature de la France - ce qui, à mon sens, constitue déjà une agréable surprise au regard de la conjoncture. Il va donc falloir en éliminer, pour n’en retenir que neuf, plus trois sites de réserve.
Or, le comité de candidature compte assurer une couverture complète du territoire, ce qui n’avait pas été le cas lors de la Coupe du monde 1998, dont le quart nord-est s’était trouvé exclu. Outre Metz et Nancy, Strasbourg est également candidat. On peut raisonnablement penser qu’une ville sera retenue à coup sûr, et éventuellement une deuxième, mais pas les trois.»

• A ce jour, qu’est-ce qui distingue le projet messin du projet nancéien ?

« Aujourd’hui, il n’existe aucune différence fondamentale entre les deux, car ils reposent sur des projets portant la capacité des stades à plus de 30 000 places, ce qui répond au cahier des charges pour accueillir des matches du premier tour.
Le tour de France qu’ont entrepris Jean-Pierre Escalettes et Frédéric Thiriez vise justement à faire le point sur les motivations des villes tout en attirant leur attention sur ce cahier des charges. Ils ont d’ailleurs été particulièrement impressionnés par le degré de motivation des Strasbourgeois. Mais aujourd’hui, impossible de dire quel critère pourrait faire pencher la balance d’un côté ou d’un autre.»

• Pour une région comme la Lorraine, qui a raté la Coupe du monde 1998, est-il vital de ne pas passer à côté du championnat d’Europe ?

« L’Euro 2 016 est un événement ponctuel, qui durera quinze jours s’il passe par Metz ou Nancy. Aucune collectivité n’envisagera jamais un investissement important pour un événement de cette durée, à moins de vouloir jouer à la roulette russe. Il faut donc raisonner à long terme. Je regarde donc au-delà de l’Euro 2016, que je considère comme un déclencheur. Nos clubs ont la nécessité de se doter de stades modernes, transformés en lieux de vie, leur permettant de se développer.
Ce n’est pas l’Euro qui permettra à la Lorraine de compter de nombreux licenciés supplémentaires ; en revanche, des clubs performants joueront un rôle de locomotive. Prenons l’exemple du FC Metz, qui suscitait en 1998 un enthousiasme qu’on ne retrouve plus dix ans plus tard. Pour la Ligue de Lorraine, ne pas avoir l’Euro n’est pas un drame. L’avoir, c’est un plus, qui aidera les clubs à progresser.
Mon rêve est que les deux projets de stade aboutissent. L’Euro, ce sera la cerise sur le gâteau.»

Source : Républicain Lorrain

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